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Le deltaplane est un sport aérien qui vous permet d’expérimenter les sensations du vol libre sous un angle totalement différent, en survolant les plus beaux paysages de France ou de votre région. Lisez cet article pour tout savoir sur ce sport de loisir qui ne cesse de monter en puissance dans l’hexagone.
Le deltaplane : origines et principes
Les origines du deltaplane
Le deltaplane est un engin volant inventé par Otto Lilienthal dans les années 1890. Avant son décès en 1896 suite une chute fatale, celui-ci avait effectué jusqu’à 2000 vols planés à partir d’une colline artificielle non loin de Berlin.
Francis Melvin Rogallo, un ingénieur américain, va ensuite concevoir une aile toile triangulaire d’une grande souplesse. Alors qu’elle devait servir d’équipement pour les capsules spatiales en prévision de leur périple dans l’atmosphère, cette aile ne sera finalement pas retenue.
Cependant, l’invention de Rogallo va inspirer des pionniers qui utiliseront des ailes delta pour voler dans les airs. En 1964, l’ingénieur australien Bill Moyes, ex employé de la NASA va fabriquer une aile delta de 4,5 m2. Cinq ans plus tard, soit le 4 juillet 1969, son compatriote et associé Bill Benett va se faire tirer par un canot à moteur en skiant, avant de se détacher et survoler la statue de la Liberté grâce à l’aile delta. Bien après, Dave Kilbourne mettra sur pied un deltaplane doté d’un système de décollage autonome.
En 1970, ce sport de vol arrive en France. La Fédération Française de Vol Libre (FFVL) est créée 4 ans après en 1974. En 1985, le parapente intègre la Fédération.
Principe du deltaplane
Principes du décollage
Avec un deltaplane, le décollage se fait généralement à partir d’un point situé en hauteur : cela peut-être une dune ou une colline. Il y a des sites qui sont équipés d’une rampe pour faciliter la manœuvre. Lorsqu’une rampe ou une pente est très inclinée, le pilote fournit moins d’effort en course avant de décoller.
Le décollage peut se faire en 2 étapes :
La première concerne la propulsion. Celle-ci se fait à l’aide des épaules. Engagé dans un mouvement, le deltiste propulse son aile dans la pente ou la rampe jusqu’à ce que le harnais se mette en tension et prenne en charge son poids.
La deuxième phase est celle de la traction. Elle commence lorsque le harnais sous tension, prend progressivement en charge votre poids. Dès lors, vous devez tracter votre aile dans la pente en utilisant le point d’accrochage du harnais à cette dernière (l’aile). C’est cette manœuvre vous permettra d’avoir la vitesse maximale pour optimiser votre décollage.
Vous pouvez aussi pratiquer le deltaplane en plaine. Dans ce cas, le décollage se fera à l’aide d’un treuil fabriqué spécialement pour cela. On peut également :
- se faire tracter par un avion léger
- décoller à partir d’une falaise
- remorquer son deltaplane par un ULM
- se faire larguer depuis une montgolfière
Principe de vol
Le principe de vol est plus ou moins simple : une aile delta est auto-stable lorsqu’elle vole.
1) Le pilote fournit moins d’effort en pilotage pendulaire. Il doit être allongé verticalement dans le harnais profilé, tête au vent. Le harnais est bien fixé sur le squelette compact et robuste de l’aile, juste sur le point d’accrochage au centre de la voile. Equipé d’une barre de contrôle et de 2 montants, le « trapèze » permet au pilote de se décaler sur les côtés en utilisant la force de ses bras. Il lui permet également de se décaler de l’avant vers l’arrière s’il veut déplacer le centre de gravité par rapport au centre de portage de son aile. Cette manœuvre entraînera alors une légère torsion des ailes, suffisante pour accélérer ou engager un virage.
2) Le pilotage diffère nettement sur l’évolution « rigide ». Il ne nécessite aucun effort dans ce cas et se fait uniquement grâce à des ailerons intégrés sur l’aile du deltaplane. Depuis le sommet d’une colline, le pilote démarre à pied en portant son aéronef léger, bras tendus et mains bien accrochées à la structure métallique en V. La prise au vent induira le décollage. Il se tient allongé par un harnais ventral une fois dans les airs. Le harnais relie notamment son dos à l’armature de l’aile delta. Il se sert des courants d’air pour pouvoir aller de l’avant. Il doit déplacer son poids pour changer de direction, selon qu’il souhaite aller à droite ou à gauche. Pour changer de vitesse, il doit modifier l’inclinaison. Le relâchement permet d’accélérer tandis qu’une petite poussette vers le bas permet de ralentir. Bien que technique, tout ceci s’accomplit sans effort.
Deltaplane et parapente : les différences
La différence majeure entre un deltaplane et un parapente se trouve sur la structure de l’aile.
Le parapente a la forme d’une voile large. Cette voile affiche une certaine souplesse. Mais une fois dans les airs, elle se rigidifie totalement sous l’effet du vent. Lors d’un vol en parapente, on est assis confortablement sur une sellette et on est accompagné par un moniteur.
Le deltaplane pour sa part, possède une structure métallique en forme de V, avec une aile souple triangulaire fixée dessus. Il est plus aérodynamique et plus rapide que le parapente. En effet, si la vitesse de ce dernier est limitée à 40 km/h, celle du deltaplane peut atteindre jusqu’à 110 km/ h. De plus, le pilote est allongé durant tout le vol en deltaplane.
Le deltaplane vous conviendra parfaitement si vous voulez voler tel un oiseau, en expérimentant des sensations fortes, inoubliables et chargées d’adrénaline. Par contre, le parapente offre plus de sérénité et de calme lors du vol : on ainsi le temps d’admirer les paysages alpins et montagneux par exemple.
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Pratiquer le deltaplane
Où faire du deltaplane en France
Le deltaplane est un sport hors du commun qui vous permet d’expérimenter des sensations uniques en plein air. Si la pratique de ce vol libre vous intéresse, vous devez savoir dès aujourd’hui qu’il existe des paysages majestueux, des reliefs, des lacs et des massifs exceptionnels en France, favorables au deltaplane. C’est une activité qui peut faire partie des sports de montagne.
Les sites de décollage sont assez nombreux et pour en avoir connaissance, vous pouvez vous renseigner au sein des écoles et clubs de vol libre. Cependant, voici quelques destinations de référence que l’on retrouve en hexagone :
Midi-Pyrénées : vous pourrez notamment survoler le mythique viaduc de Millau dans l’Aveyron ou profiter d’une expérience inoubliable dans le somptueux cadre des Grands Causses.
Haute-Savoie : pour un vol en deltaplane sur les bords du Lac Léman qui vous plongera dans une symbiose inédite avec le décor exceptionnel de la région.
Lac d’Annecy : toujours dans la région de la Haute-Savoie, il fait partie des plus beaux spots de vol libre de la planète. Entre les montagnes, en partant du Col de la Forclaz jusqu’à Doussard, il vous en met pleine la vue !
Massif des Vosges : au cœur de l’Alsace dans la vallée de la Thur, allez à la découverte d’un des sites de vol de libre les plus somptueux d’Europe. C’est aussi l’un des plus fréquenté et on y accède facilement. Le Treh est le point de décollage le plus sollicité ici du fait de ses conditions aérologiques favorables.
Vallée de Chamonix : pour votre baptême de l’air en deltaplane, on vous recommande d’emprunter sans hésiter les ailes du Mont Blanc dont la beauté vous enchante entre les montagnes enneigées.
Débuter le deltaplane
Les débuts en deltaplane sont marqués par une phase d’apprentissage qui débouche généralement sur l’obtention d’un brevet de pilote.
L’apprentissage
Vous pouvez apprendre à voler en deltaplane dans une école de vol libre. Vous pouvez dénicher facilement un centre de formation agréé dans votre région.
Globalement, il faut compter 5 jours de cours environ (pour 700 euros) pour s’initier et 1 mois au moins pour commencer à se débrouiller sur un site connu, avec des conditions météo plutôt calmes. Pour votre sécurité, il est fortement conseillé d’obtenir préalablement un brevet de pilote avant de commencer à voler seul, peu importe les circonstances.
Le premier baptême dans les airs
Pour votre premier baptême dans les airs, vous devez être accompagné par un coach. Son rôle sera de tenir la barre de contrôle pendant que vous vous laisserez diriger. Le coach doit être allongé, un peu en retrait du deltiste sur qui il se tient à l’aide des poignées installées sur chacune des hanches.
Ce qu’il faut savoir
- Le deltaplane est un sport aérien dont la pratique est strictement encadrée pour garantir votre sécurité.
- Toutes les saisons sont propices pour voler en deltaplane. Vous pouvez donc pratiquer cette activité de vol libre toute l’année. Cependant, les températures sont plus favorables en été et au printemps.
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Les différents types de vol
Pour progresser en deltaplane, vous devez apprendre à vous servir des courants ascendants pour remonter et prolonger votre vol. On distingue 2 types de courants ascendants : les courants thermiques et les courants dynamiques. Ces courants se mélangent parfois et ils ne sont pas toujours aussi simples à maîtriser contrairement à ce que la théorie laisse penser.
Le vol thermique
Pour réaliser ce type de vol, le deltiste utilise des courants d’air qualifiés d’ascendants, de thermiques, bulles ou pompes pour monter.
Le vol dynamique
Le pilote dans ce type de vol, utilise le vent chaque fois qu’il rencontre un relief : une montagne ou une falaise par exemple. Ce genre d’obstacle oblige le vent à prendre une trajectoire plus ou moins verticale pour surmonter le deltiste et à créer un cadre ascendant pour faciliter la montée des parapentes.
L’atterrissage
L’atterrissage en deltaplane comporte plusieurs phases :
L’approche du terrain
La qualité de l’atterrissage dépend largement de cet aspect. L’approche du terrain doit être aéronautique, surtout que les ailes sont de plus en plus rigides et performantes. On privilégiera une approche basée sur la PTL ou la PTU plutôt que sur la PT8 ou PTS, et exécutée avec la plus grande rigueur.
La trajectoire
Globalement, la PTU ou la PTL doivent si possible converger vers le terrain lors de l’approche. Ceci, pour réduire l’angle du dernier virage.
Le dernier virage
Celui-ci doit se faire à bonne vitesse et à une hauteur suffisante afin d’avoir le temps nécessaire pour réajuster l’axe d’atterrissage sans se précipiter. Le virage doit s’achever sur l’axe ciblé et sa vitesse d’exécution doit être adaptée au type d’aile de votre deltaplane et aux conditions météo ou aérologiques.
La vitesse
Il faut augmenter la vitesse pendant l’approche. Néanmoins, cette augmentation doit se faire en tenant compte de la force du vent et des turbulences éventuelles.
L’arrondi
Réalisé uniquement sous l’influence du rappel au neutre du deltaplane, son exécution doit être progressive. Au cours de cette phase, vous devez vous assurer que l’aile ne s’éloigne jamais du sol du fait d’une restitution beaucoup trop rapide de vitesse.
Le pallier
Son exécution prendra plus ou moins de temps en fonction du type d’aile delta utilisé, de la régularité et de la force du vent. Mais vous pouvez utiliser un parachute de freinage pour le raccourcir.
Le poussé final
Celui-ci intervient après la restitution de toute la vitesse emmagasinée lors de l’approche. Par principe, l’idéal serait que cela se produise un peu plus tard que trop tôt. Le deltiste doit regarder vers le ciel pendant le poussé final qui s’effectue en un seul mouvement non pas vers l’avant, mais plutôt vers le haut.
Le poussé final doit être accompagné de quelques pas de course pour permettre à l’aile de rester derrière le deltiste plus facilement. Ne jamais retirer si vous avez poussé trop tôt.